Les obligations professionnelles contraignent les salariés de chercher des solutions pour le bien-être de la famille. La crèche est une excellente façon de socialisation de l’enfant de bas âge, de trois mois à trois ans, avec des autres enfants et des adultes. C’est le mode de garde le plus adapté et préféré des Français.
Le mot d’ordre : le développement et la sécurité des enfants
Il s’agit de confier la garde des enfants dans un lieu sécurisé et sécurisant, à la fois pour leur bonheur, leur santé et la tranquillité des enfants et bien évidemment pour la sérénité des parents.
Le lieu est conçu pour les enfants : le risque d’accident est quasi-nul. Même les meubles sont adaptés à la taille des enfants et favorisent leur autonomie. La crèche tient compte de l’évolution de l’enfant sur tous les plans : moteur, cognitif, affectif, social.
Les types de crèches
Il y a plusieurs types de crèches :
‒ la crèche municipale, gérée par la municipalité,
‒ la crèche associative ou coopérative, qui peut être parentale ou familiale. Elle est gérée par une association avec le soutien des pouvoirs publics,
‒ la crèche privée, appartenant à une entreprise privée,
‒ la crèche d’entreprises (inter-entreprises), pour les enfants de salariés.
La crèche, en France, est placée sous la responsabilité d’un directeur, diplômé de la petite enfance (expert en puériculture, infirmier ou éducateur spécialiste de petite enfance). En moyenne, un professionnel s’occupe de 5 enfants qui ne marchent pas encore, ou de 8 enfants qui marchent. Il y a également une intervention d’une équipe médicale qui veille à la santé des enfants. Une crèche accueille en moyenne entre 20 et 60 enfants qui sont répartis en 3 sections, en fonction de leur âge :
‒ la petite section (moins de 12 mois),
‒ la moyenne section (entre 12 mois et 2 ans),
‒ la grande section (de plus de 2 ans).
La crèche coopérative
La crèche coopérative, comme tous les types de crèches, est une structure conçue pour accueillir des enfants de bas âge. La seule nuance est que les parents peuvent être impliqués dans la gestion, en tant qu’associés, mais peuvent également rester des simples adhérents.
La crèche coopérative a son conseil d’administration, impliqué dans la décision stratégique et dans le développement. Il y a deux statuts de société possibles pour une crèche coopérative :
‒ le statut de SCOP (société coopérative de production),
‒ le statut de SCIC (société coopérative d’intérêt collectif).
La SCOP a un mode de gouvernance dit démocratique, c’est-à-dire que les salariés ont le statut d’associés s’ils le souhaitent. Ils détiennent plus de la moitié du capital social. Si un associé part, sa part lui est remboursée. Ce sont les associés qui ont le privilège d’élire le dirigeant.
Quant à la SCIC, il y a 3 parties prenantes qui sont associées : un salarié (au moins), les bénéficiaires (les parents) et une autre entité obligatoire qui est un partenaire financier (cela peut être une collectivité, une association ou une entreprise). Pour la SCIC, la moitié des excédents sont réinvestis. Pour les SCIC non-lucratives, la totalité des bénéfices sont réinjectés dans la société.
Création d’une crèche coopérative
La création d’une crèche coopérative ne doit pas ainsi être à l’initiative d’une seule personne. Pour une crèche coopérative jouissant d’un statut SCOP, il faut au moins deux personnes à temps plein. Concernant une SCIC, au moins une personne doit représenter chaque entité requise.
Les aides de l’État
Toutes les crèches ne bénéficient pas de l’aide de l’État par l’intermédiation des CAF (Caisses d’Allocations Familiales). Pour les crèches qui reçoivent de l’aide de la part des CAF, les parents bénéficient d’un tarif préférentiel.
Pour les crèches qui ne jouissent pas de l’aide des CAF (le cas des micro-crèches), les parents perçoivent directement le financement de la part des CAF (le CMG Structure). Le montant de l’aide est calculé d’après les ressources des parents, de l’âge et le nombre des enfants accueillis dans l’établissement et le nombre d’heures d’accueil des enfants.
En France, les crèches coopératives sont fédérées dans un réseau des SCIC et SCOP Petite Enfance.
