Construction

Les dernières avancées en matière d’étude géotechnique numérique

Construire sur des bases solides, c’est l’assurance d’un ouvrage durable. Mais comment s’assurer de la nature du terrain avant de lancer les travaux ? Grâce à la géotechnique numérique, les ingénieurs disposent désormais d’outils de plus en plus précis pour analyser les sols et les roches. Découvrez-les dans cet article.

Modélisation numérique avancée

Les logiciels géotechniques, comme Plaxis, GeoStudio, ou FLAC (Fast Lagrangian Analysis of Continua), permettent de réaliser des analyses d’une grande précision. Ces outils peuvent simuler des phénomènes complexes tels que :

  • La déformation des sols sous charge
  • Les écoulements d’eau souterraine
  • Les interactions sol-structure
  • Les risques de liquéfaction en cas de séisme

Ces logiciels reposent sur des méthodes de calcul par éléments finis (MEF) ou par éléments distincts (MED), qui permettent de diviser le sol en petites unités pour évaluer leur comportement individuel et global. Les ingénieurs peuvent ainsi prédire avec plus de précision comment un sol réagira à divers types de contraintes, réduisant ainsi les incertitudes liées aux projets de construction.

Utilisation des données de télédétection et des drones

Grâce aux drones équipés de capteurs LIDAR (Light Detection and Ranging) ou d’appareils photo haute résolution, il est possible de cartographier des zones difficiles d’accès avec une précision millimétrique. Ces données sont ensuite traitées numériquement pour générer des modèles 3D du terrain. Cela est utilisé pour :

  • L’analyse des pentes et des risques de glissement de terrain
  • La détection de fissures ou de mouvements de sol
  • Le suivi de l’érosion ou de l’affaissement dans le temps

L’avantage de ces technologies réside dans leur capacité à fournir des informations en temps réel, ce qui améliore considérablement la rapidité et la précision des études géotechniques, notamment dans les zones à risque ou à grande échelle.

Le Big Data et l’intelligence artificielle

Avec un nombre croissant de données collectées à partir de capteurs, d’essais de terrain et d’études passées, les ingénieurs peuvent désormais s’appuyer sur des algorithmes d’IA pour :

  • Identifier des motifs et des tendances dans les comportements des sols
  • Optimiser les modèles prédictifs pour des types de sol spécifiques
  • Automatiser la classification des sols en fonction de caractéristiques préenregistrées

L’IA, notamment via des techniques comme le machine learning, permet d’améliorer la précision des prévisions en s’appuyant sur des ensembles de données massifs. Cela est particulièrement utile dans des domaines comme la prédiction des glissements de terrain ou des affaissements miniers, où les variables sont nombreuses et difficiles à modéliser avec des méthodes traditionnelles.

Les essais de sol virtuels et la réalité augmentée

La réalité augmentée (RA) et les simulations virtuelles permettent aux ingénieurs de visualiser des modèles numériques du sous-sol en superposition avec des images réelles du terrain. Cela permet de mieux comprendre les interactions entre les structures en surface et les formations géologiques en sous-sol.

De plus, les essais de sol virtuels, simulés par des logiciels, permettent de tester différentes hypothèses sans avoir à réaliser des forages ou des essais in situ. Ces simulations sont particulièrement utiles dans les phases préliminaires des projets, où l’on cherche à évaluer rapidement les risques potentiels avant de passer à des études plus coûteuses et plus intrusives.

Internet des objets (IoT)

Les capteurs connectés, intégrés directement dans le sol ou sur les infrastructures, permettent de suivre en temps réel l’évolution des conditions géotechniques. Grâce à l’Internet des objets (IoT), ces capteurs peuvent mesurer des paramètres tels que :

  • La pression interstitielle
  • Les déplacements du sol
  • Les variations de température ou d’humidité

Les données collectées sont ensuite transmises à des plateformes d’analyse en ligne, où elles sont traitées et interprétées. Cette surveillance en continu offre un avantage non négligeable pour la gestion des risques, notamment dans les zones sensibles aux tremblements de terre, aux glissements de terrain ou à l’érosion côtière.

Building Information Modeling

Le BIM, déjà largement utilisé dans la conception et la gestion des bâtiments, commence à être intégré aux études géotechniques. Grâce à cette technologie, les ingénieurs peuvent inclure les données géotechniques dans un modèle global du projet pour faciliter la collaboration entre les différentes disciplines (architectes, ingénieurs structure, géotechniciens, etc.).

Il permet également de suivre l’évolution des conditions du sol tout au long du cycle de vie d’un projet, depuis la phase de conception jusqu’à la fin de la construction. Cela améliore la gestion des informations et réduit les erreurs ou les incohérences dans les plans.

Grâce au numérique, l’étude géotechnique gagne en précision, en rapidité et en efficacité. L’entreprise 2G Génie Géologique dispose de ces équipements de pointe pour garantir la réussite de votre projet.